Ben Christiani

Christypicture

Nous sommes heureux de vous présenter Ben Christiani, le principal organisateur et le premier ambassadeur culturel de Kasterlee. Ben est un pionnier qui repousse les limites de la photographie en tant que forme d'art.

Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours et comment ton voyage en tant qu'artiste numérique a commencé ?
"Pour mon dixième anniversaire, j'ai reçu un petit appareil photo en plastique. C'est à ce moment-là que mon intérêt pour la photographie a été éveillé. Avec mon argent de poche, j'ai acheté un appareil photo de meilleure qualité. J'adorais développer les pellicules photo et cinéma dans ma chambre noire. Après ma formation en photographie, j'ai commencé chez Philips à Eindhoven en tant que photographe interne. Comme j'avais également une formation technique, je réalisais aussi des reportages techniques. De plus, je travaillais en freelance pour un journal et réalisais des reportages de mariage. Avec l'avènement de l'ère informatique, je suis passé à la photographie numérique. C'est là que j'ai découvert que l'on pouvait retoucher les photos comme une forme d'art, ce que nous appelons l'art numérique. Je constate encore que ce que je fais n'est pas acquis lorsqu'on se rend dans des foires d'art."

Comment retouches-tu tes photos ?
"La photographie, c'est d'abord observer, puis capturer. Il faut savoir saisir les opportunités. En général, j'ai une idée claire de ce que je veux réaliser. Ensuite, je continue à travailler sur la photo jusqu'à ce que l'équilibre soit parfait. Je travaille couche après couche, comme un peintre. Mais toutes mes photos ne sont pas ultratravaillées. Parfois, je joue simplement avec les couleurs. Je les fais aussi imprimer sur différents matériaux, tels que l'aluminium, une chaise ou un abat-jour. Je peux passer jusqu'à deux mois sur une œuvre d'art. L'avantage de l'art numérique est que l'on peut le laisser de côté si l'on manque d'inspiration. Une photo dans une chambre noire doit être terminée immédiatement."

Utilises-tu toujours tes propres photos comme base ?
"Pour mes œuvres d'art, j'utilise des photos que j'ai prises moi-même. Ce n'est que lorsque je reçois une commande pour intégrer par exemple des maîtres anciens dans une œuvre d'art que j'utilise des images existantes. Heureusement, il existe des lois qui régissent la manière de faire cela."

Où ta art t'a-t-elle déjà conduit ?
"Au jardin botanique de Meise, j'ai participé avec 37 autres artistes à la Biennale Natura Inspiratus. J'ai eu l'occasion d'exposer 13 œuvres. J'ai également été finaliste dans l'émission de télévision néerlandaise 'De Nieuwe Vermeer', diffusée par Omroep MAX. Mon interprétation de 'Het Concert', un Vermeer volé, a prouvé que l'art numérique est un medium puissant pour raconter des histoires intemporelles. Parmi 300 artistes néerlandais éminents, j'ai été choisi pour être inclus dans un livre de Max Cohen. Je suis très fier de cela. Certaines œuvres sont également visibles à Dubaï."

Nous avons aussi pu voir ton travail à Kasterlee.
"En 2022, j'ai participé au parcours artistique pour célébrer le 50e anniversaire du Centre Frans Masereel. Mes œuvres étaient exposées sur le pont le long de la Kleine Nete et à Keeses Molen. Pour réaliser ce projet, j'ai collaboré avec quelques autres artistes locaux comme Lisse Declerq, Karl Wouters et Lieven Siegers, avec le soutien des Smaakmakers, de la mairie et du Centre Frans Masereel."

Quels sont les défis auxquels tu as été confronté lors de la création de tes œuvres d'art numériques ?
"Au début, lorsque je participais à des salons d'art, j'ai reçu des critiques parce que les photos étaient retouchées, mais je pense que c'était simplement parce qu'ils n'étaient pas familiers avec cela. En attendant, chaque photo que vous voyez dans les magazines, par exemple, est également retouchée. Je me qualifie de 'créateur d'images'. La photographie sert maintenant uniquement à faire de l'art."

Quel est ton travail préféré que tu as réalisé jusqu'à présent et pourquoi ?
"Je n'ai pas de préféré. C'est toujours ce sur quoi je travaille à ce moment-là (rit). Il faut toujours continuer à s'améliorer."

Félicitations d'ailleurs pour ta nomination en tant qu'ambassadeur culturel de notre commune !
"Je me sens honoré. Même si j'ai trouvé dommage qu'il y ait peu de concurrence. Je vis à Lichtaart depuis 2018 et j'ai immédiatement su que je voulais faire quelque chose avec l'art à Kasterlee."

As-tu déjà un plan concret pour Kasterlee ?
"Les 21 et 22 juin 2025, j'organiserai une foire d'art au Centre Culturel de Kasterlee. Pour cela, je cherche encore des talents locaux qui souhaitent se faire connaître. Je voudrais donner une tribune aux artistes qui ont encore un peu de réserve pour exposer leur art. Chacun mérite une plateforme ! Tout est possible : sculpture, céramique, peinture, photographie, travail du bois, médias mixtes, ... Toute personne intéressée peut me contacter pour obtenir une place à cette foire d'art."

L'événement est-il uniquement destiné aux artistes amateurs ?
"Non, je suis encore en train de contacter des artistes semi-professionnels. Cela sert également d'occasion pour le réseautage et l'apprentissage. Les résidents peuvent ainsi découvrir l'art de manière accessible et acheter de l'art."